Le bassin versant de l'Ardèche

l'Empreinte de l'Eau

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Depuis toujours, l'eau appose sa marque sur notre territoire.

Capricieuse, elle peut se faire désirer en période estivale, laissant des cours d’eaux quasiment asséchés. Mais sa venue peut être brutale et imprévisible, surtout en automne où de fortes crues sont souvent responsables d’inondations et de dégâts importants.

Source de vie, elle a façonné une mosaïque de territoires exceptionnels par la diversité des paysages, la richesse écologique des milieux et de la biodiversité.

Indispensable, elle est au cœur des préoccupations socio-économiques : loisirs, activités nautiques, hydroélectricité, irrigation, alimentation en eau potable…

Ici, l'eau est un élément central qui rythme la vie des hommes au quotidien...

Ici, l'eau rythme la vie des hommes depuis toujours...

Bien que ses usages actuels aient évolué depuis les siècles passés, l’eau reste aujourd’hui encore au cœur des préoccupations du territoire :

Inondations

Un risque fréquent de fortes crues

L’automne est souvent marqué d’épisodes pluvieux violents, provoquant de redoutables inondations...

1992-09-22 Pont Labeaume
Des raisons climatiques...

… Une géologie contraignante et des reliefs en entonnoirs...
… Des facteurs artificiels aggravants

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Les crues historiques…

Crue de 1890

Les murs de plusieurs édifices publics ou privés ont encore la marque de la crue du 22 septembre 1890 qui atteignit 17,30 mètres au moulin de Salavas.

Crue de 1992

La plupart des habitants a encore en mémoire la crue du 22 septembre 1992 qui fit 4 morts et atteignit 9,50 mètres au moulin de Salavas. Ces crues automnales, ne doivent pas nous faire oublier les crues du 4 août 1963 et du 29 août 1976 qui atteignirent respectivement 6 et 10,50 mètres au moulin de Salavas.

Quantité d'eau

Des débits fortement réduits en été

Le climat méditerranéen et les faibles précipitations estivales font que l’Ardèche et ses affluents voient leur débit fortement réduit durant l’été : c’est ce qu’on appelle l’étiage.

Un phénomène naturel auquel la région
s’est toujours adaptée…

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… aggravé par la modification des milieux.
Aujourd’hui, un soutien d’étiage
est devenu indispensable.

Au cours des années, l’augmentation des populations et le développement des activités autour de la rivière ont multiplié les pressions sur le milieu naturel. Les prélèvements et les rejets polluants ont un caractère saisonnier très marqué ce qui aggrave encore l’impact sur le milieu : en effet, c’est en été, moment où les rivières sont les plus fragiles que les pressions sont les plus fortes.

Qualité de l'eau

Un enjeu majeur

Depuis plus de 2O ans, la qualité de l’eau est un souci majeur sur notre territoire. En effet, le premier contrat de rivière contracté en France est celui de la rivière Ardèche (en 1984).

Une qualité satisfaisante...

Dans notre bassin versant, l’eau est d’une qualité globalement bonne : elle a connu une amélioration considérable depuis la mise en place du contrat de rivière… Toutefois, une prolifération des végétaux (eutrophisation) est remarquée les années de forte sécheresse estivale, lorsque les débits sont particulièrement bas.

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L’eutrophisation, qu’est-ce que c’est ?

Naturelle ou accidentelle, l’eutrophisation se produit principalement lorsque le milieu reçoit trop de matières nutritives assimilables par les algues et que celles-ci prolifèrent.

Usages

Des usages variés à concilier

Sources de multiples richesses, les cours d’eau étaient autrefois entretenus par nécessité : les arbres morts et embâcles servaient de bois de chauffage, les rejets des saules et aulnes, fréquemment taillés, nourrissaient le bétail, les biefs aménagés conduisaient l’eau au moulin…

Aujourd’hui, les activités autour de la rivière ont bien changé, mais l’eau reste toujours un élément central à de nombreux usages.

L’eau, essentielle à la vie

L’alimentation en eau potable (ou AEP) se fait depuis les retenues d’eau, par prélèvement dans les nappes alluviales ou directement depuis la rivière. Les quantités attribuées à cet usage se gèrent de façon concertée entre les principaux acteurs : les syndicats des eaux, EDF, les services de l’Etat…

L’agriculture aussi a besoin d’eau pour les cultures. Des canaux détournent une partie de l’eau présente dans la rivière afin d’alimenter les réseaux d’irrigation. L’eau est parfois pompée directement dans le lit pour permettre les arrosages.

Les loisirs de l’eau

De nombreuses activités sont permises par la rivière, que ce soit sur l’eau ou à proximité. Le linéaire des rivières, traversant de nombreux paysages, est propice à la pratique du canoë-kayak. Les plages se prêtent à la baignade et à la détente. La richesse piscicole attire de nombreux pêcheurs. Les paysages, le creusement des roches réalisé par les rivières au fil des siècles, font de cette région un lieu riche pour la spéléologie, le canyoning ou la randonnée.

L’eau, source d’énergie

Le bassin versant de l’Ardèche possède plusieurs complexes hydroélectriques dont les principaux sont Montpezat (sur la Fontaulière) et Puylaurent (sur le Chassezac). Le relief et la présence de grandes réserves d’eau en amont du bassin permettent cette production d’électricité.

Paysages et milieux

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Cette diversité de climats et de reliefs a donné naissance à une flore et à une faune particulièrement riches.

Ici, les paysages exceptionnels se succèdent au fil de l’eau: cascade du Ray Pic, sites classés du Pont du Diable, du Cirque de Gens, du Pont d’Arc…

Des vallées encaissées aux plaines du Sud, nos rivières subissent des influences multiples, abandonnant en chemin leurs atours montagnards pour revêtir des couleurs méditérannéennes.

Organisation globale de la gestion de l'eau

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Les dates clé

1964 : Loi de référence organisant la gestion de l’eau par bassin en France C’est la mise en place d’une véritable politique nationale de l’eau et son organisation administrative. Cette loi fixe des objectifs de qualité par cours d’eau dans chaque département. Le territoire français est alors divisé en 6 grands bassins hydrographiques, chacun comportant

Un comité de bassin (structure consultative composée des représentants de l’Etat, des collectivités locales et des usagers de l’eau) Une agence de l’eau (organisme exécutif)

1992 : Loi sur l’eau créant des outils de gestion de l’eau

Cette loi relance la politique de l’eau en France. Cette ressource est reconnue comme "patrimoine commun de la Nation". La compétence des collectivités locales dans la gestion de l’eau est renforcée.

Deux outils sont créés pour aider les services décentralisés de l’Etat dans leurs nouvelles compétences :

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’eau (SDAGE) : c’est un instrument de planification qui fixe, pour chaque bassin hydrographique, les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau. Ce document a une portée juridique et s’impose aux décisions des collectivités, établissements publics ou autres usagers en matière de programme pour l’eau. Le Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE) :c’est la loi locale de l'eau, il permet aussi de décliner le SDAGE au niveau des sous-bassins hydrographiques

2000 : Directive cadre européenne tendant à une harmonisation de la gestion de l’eau dans les pays européens

Adoptée le 23 octobre 2000 par le parlement européen, la Directive Cadre sur l’Eau a été transcrite en droit français par la loi du 21 avril 2004. Cette directive introduit trois principales innovations :

passant d'une logique de moyens à une exigence de résultats, elle donne pour objectif d'atteindre le "bon état écologique" des cours d'eau et des eaux souterraines pour 2015 ; la prise en compte des paramètres socio-économiques; l'information et l'association du publicpour la définition des objectifs et des actions à mener.

2006 : Loi sur l'Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA)

2009 : SDAGE Rhône Méditerranée pour 2010-2015

Cette nouvelle loi et ce nouveau SDAGE intègrent les préconisations et les exigences de la Directive Cadre européenne sur l'Eau.

La CLE : le parlement local de l'eau

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Un rôle central

La Commission Locale de l'Eau (CLE) constitue le cœur du dispositif de gestion de l’eau à l’échelle du bassin versant.

Elle a un rôle de propositions, de concertation et de décisions concernant l'élaboration de "la loi locale de l'eau" : le SAGE

C'est une assemblée délibérante :

Une commission participative L'eau est l'affaire de tous... Sa gestion touche tout le monde : communes, départements, région, services de l'Etat, mais aussi usagers, riverains, organisations socio-professionnelles et associatives. Pour que la politique de gestion de l'eau du Bassin Versant de l'Ardèche prenne en compte les intérêts de chacun, la CLE est constituée de 3 collèges :

Les Syndicats de rivière : opérateurs de la gestion locale de l'eau

Les syndicats de rivière sont des structures publiques qui regroupent des communes et des communautés de communes (les conseils généraux et régionaux peuvent aussi être adhérents de syndicats de rivière). Sur leurs territoires, ces collectivités leur confient l'étude et la gestion équilibrée des milieux aquatiques.

Véritables "cheville ouvrière" de la gestion de l'eau, ce sont les syndicats de rivière qui, par exemple, élaborent et réalisent les travaux des Plans d'Entretien de la Végétation et des berges des cours d'eau. Ce sont aussi souvent ces structures qui coordonnent les SAGE et les contrats de rivière, mènent les études de connaissance et réalisent certains travaux.

Le territoire du bassin versant de l'Ardèche est structuré autour de trois syndicats de rivière : un sur le sous-bassin de la rivière Ardèche, et un sur chacun des sous-bassins de ses principaux affluents, la rivière Beaume et la rivière Chassezac.

Le Syndicat Mixte Ardèche Claire :

photo-ardecheCréé en 1982, le Syndicat Mixte Ardèche Claire regroupe aujourd'hui 90 communes, 8 communautés de communes et 1 communauté d'agglomération riveraines de la rivière Ardèche et de ses affluents (Lignons, Fontaulière, Bourge, Volane, Auzon, Claduègne, Ligne, Ibie).

Sur ce territoire il a pour compétence le suivi global de la qualité des cours d'eau, la restauration et l'entretien du lit, des berges et de la végétation des bords de la rivière, la communication et la sensibilisation à l'environnement.

Le Syndicat est aussi la structure porteuse du SAGE Ardèche, du Contrat de rivière "Ardèche et affluents d'amont" (en cours de mise en oeuvre depuis 2007) et du programme Natura 2000 du site "Moyenne Vallée de l'Ardèche et plateau des Gras".

En 2010, ce Syndicat a été reconnu EPTB (Etablissement Public Territorial de Bassin) sur l'ensemble du bassin versant de l'Ardèche. Il peut ainsi porter des actions globales sur l'ensemble du territoire notamment pour la mise en oeuvre du SAGE.

Contact :

Président : Pascal BONNETAIN

Directrice : Floriane MORENA - Equipe technique composée de 15 agents

Syndicat Mixte Ardèche Claire, allée du chateau, 07200 Vogüé

tel/fax : 04 75 37 82 20/22 - email : serv.admin@ardecheclaire.fr

Le Syndicat des rivières Beaume et Drobie :

photo-drobieCréé en 1984, il regroupe 15 communes de la vallée de la Beaume et de la Drobie.

Il réalise des travaux d'entretien de la ripisylve, anime le site Natura 2000 "Cévennes ardéchoises - partie rivière" et met en oeuvre le SPANC sur 10 communes depuis 2010.

Un contrat de rivière sur ce territoire a été signé le 24 septembre 2015. Il prévoit un programme d'actions de 12 millions d'euros pour la période 2015-2021 avec une priorité d'action vers la gestion de la quantité d'eau.

Lien : site Internet du syndicat www.rivieres-beaume-drobie.fr

Contact :

Président : Alain GIBERT

Chargé de mission : Fabien FRACES - équipe technique composée de 7 agents

Syndicat Beaume Drobie, place de la république, 07230 Lablachère

tel/fax : 04 75 39 88 17

info@rivieres-beaume-drobie.fr

Le Syndicat de rivière du Chassezac :

photo-chassezacLe Syndicat du Chassezac est le dernier né. Créé en 2009, il regroupe 35 communes du bassin versant du Chassezac (23 communes du département de l'Ardèche, 11 communes de la Lozère et 1 du Gard).

Après avoir porté les études, la concertation et la rédaction d'un contrat de rivière sur le Chassezac et ses affluents, il assurera sa mise en oeuvre.

Le projet de Contrat de rivière a été adopté à l'unanimité par la Commission Locale de l'Eau le 20 février 2014. Il prévoit 23 millions d'euros d'opérations pour la période 2014-2020.

Il a été signé par tous les partenaires le 24 septembre 2015 à Les Vans.

Lien : télécharger ici la première lettre d'info du chassezac

Contact :

Président : Gérard GSEGNER

Chargée de mission : Emmanuelle FAURE - équipe technique composée de 3 agents

Syndicat du Chassezac, 8 rue du Temple, 07140 Les Vans

tel/fax : 04 75 88 10 65

syndicat.chassezac@orange.fr

Les actions

Une gestion concertée et cohérente

L'eau est un élément vital : une gestion cohérente et durable de cette ressource est essentielle. L’eau est un patrimoine commun : sa gestion nécessite donc une démarche concertée.

C'est encore plus vrai sur le Bassin Versant de l'Ardèche, où les enjeux liés à l'eau sont primordiaux.

Une organisation structurée

Des objectifs précis

Les principaux objectifs de la gestion de l’eau sur le Bassin Versant de l’Ardèche sont :

Ils découlent directement de l’analyse des enjeux locaux.

SAGE Ardèche : tous dans le même bateau !

Le document définitif est en vigueur depuis septembre 2012

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Le Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux, le SAGE, est la feuille de route pour la préservation des ressources en eau du bassin versant de l'Ardèche, en équilibre avec nos usages de l'eau. Ce document est le fruit de 9 années d'expertise, de concertation et d'études approfondies.

C'est par une signature conjointe des trois préfets (de l'Ardèche, du Gard et de la Lozère), que le SAGE du bassin versant de l'Ardèche a été officiellement reconnu et approuvé par l'arrêté inter préfectoral du 29 août 2012.

L'adoption définitive après avis favorable de l'enquête publique :

Le SAGE, outil inédit pour le territoire, est élaboré par une instance de concertation où se retrouvent des représentants élus des collectivités (pour 52% des membres), des représentants des services de l'Etat et administrations (pour 21%) et des représentants des usagers de l'eau (pour 27%). Cette instance, la Commission Locale de l'Eau, est présidée par Pascal Bonnetain (Président du Syndicat Mixte Ardèche Claire).

Le projet de SAGE a été adopté par la CLE à l'unanimité dès 2011, avant d'être soumis à la consultation des collectivités et mis en enquête publique.

Concrètement, ça va changer quoi d'avoir un SAGE ?

Le SAGE est un document qui traite de tous les enjeux de l'eau de notre bassin versant : qualité, quantité, biodiversité, eau potable, urbanisme, assainissement, hydroélectricité, sècheresse, risque inondation, baignade, ... Son objectif est de définir les conditions acceptables d'un équilibre durable entre protection de la ressource en eau et des milieux aquatiques et satisfaction des usages de l'eau.

Une fois définit, un SAGE se met en œuvre de deux façons :

Gestion des rivières

Une dynamique locale pour une gestion cohérente de la rivière Né d’une volonté locale partagée, forte et affirmée, le contrat de rivière est un engagement contractuel, sans valeur réglementaire, qui vise à répondre aux problématiques identifiées par des actions concrètes de gestion et d’entretien de la rivière. Prévu généralement pour 5 à 7 ans, il résulte d’un accord entre des collectivités locales d'un même bassin versant, l'Etat, le conseil régional, le conseil général, l'agence de l'eau et les usagers (chambres consulaires, industriels, associations, fédération de pêche, …).

Un champ d'actions très large

amélioration de la qualité de l’eau, restauration, entretien et gestion des berges, protection et valorisation de l’environnement et du paysage, prévention des risques liés aux inondations, gestion quantitative de la ressource en eau, conciliation des usages, information, sensibilisation …

Un fonctionnement en deux temps

1/ temps de rédaction du contrat (Etat des lieux –Diagnostic - Définition du programme d’actions, validé par le comité de bassin) 2/ temps de mise en œuvre (réalisation des actions prévues dans le contrat)

Et sur le Bassin Versant de l’Ardèche ? Sur le sous-bassin de la rivière Ardèche : deux contrats de rivière ont été mis en place. Les actions du deuxième contrat sont mises en oeuvre depuis 2007.

Sur le sous-bassin Beaume Drobie : après la réalisation d'une procédure simplifiée (dite "contrat de milieu"), un contrat de rivière est en cours d'élaboration.

Sur le sous-bassin du Chassezac : un syndicat d'étude a été créé en 2009, son rôle est de préparer un projet de Contrat de Rivière sur ce secteur.

Actualisation en cours : les contrats de rivière sur le Chassezac et sur le bassin Beaume-Drobie ont été signés en septembre 2015.

Contrat de rivière Chassezac - plaquette de présentation

Contrat de rivière Beaume Drobie - plaquette de présentation

Le premier Contrat de Rivière de l’Ardèche « Ardèche Claire » Objectifs Signé en 1984, ce fut le tout premier contrat de rivière signé en France. L’Ardèche connaissait alors des problèmes de qualité d’eau pour la baignade, et menaçait les activités touristiques en développement dans la région.

Bilan Le bilan du 1er Contrat de Rivière (résultat d'audit patrimonial) est très positif, avec le gain d'une classe de qualité « norme baignade ». Mais si la qualité de l’eau s’est nettement améliorée grâce à des actions fortes dans le domaine de l’assainissement, le bilan a mis en évidence l’émergence de nouvelles problématiques :

lutte contre les inondations
restauration des milieux aquatique
conciliation des usages

Le deuxième Contrat de Rivière de l’Ardèche « Ardèche et affluents d’amont » (2007-2014) Objectifs Initié en 2003, il poursuit les efforts et la dynamique engagée par le premier contrat, le complète et s’appuie sur cette première expérience pour développer un programme adapté.

Les résultats attendus sont l'atteinte du bon état des milieux aquatiques et l'équilibre entre les activités touristiques et la préservation des milieux. Ce deuxième contrat vise aussi à accompagner le Sage dans ses ambitions autour de deux thématiques: la gestion du risque crue et la gestion des étiages.

Signé en novembre 2007, il comporte un programme d'action de près de 33 millions d'euros à réaliser sur la période 2007-2014.

En 2011, le Comité de rivière et les maîtres d'ouvrages ont dressé un bilan intermédiare et révisé le programme d'actions engagé depuis 2008. Le périmètre du contrat révisé a été étendu aux territoires de la Ligne et du Vinobre.

Orientations

Atteindre le bon état des cours d'eau : réduire les apports d'azote et de phosphore responsables des phénomènes d'eutrophisation

restaurer la libre circulation piscicole du Rhône à Aubenas

mettre en place des filières réglementaires de gestion des boues d'épuration et des matières de vidange

améliorer les capacités d'autoépuration des cours d'eau (sur la base d'un programme pluriannuel d'entretien de la végétation)

améliorer les connaissances en matière de qualité des cours d'eau

Assurer l'équilibre entre les activités de loisir et la préservation des milieux aquatiques : mettre en oeuvre le schéma de cohérence des activités sportives et de loisir liées à la rivière (équipement de 15 sites structurants)

assurer la qualité sanitaire de l'eau sur les sites structurants du schéma de cohérence

Gérer le risque crue : favoriser le ralentissement dynamique des crues et la préservation des zones d'expansion de crue

Gérer les débits d'étiage : améliorer les connaissances en matière de débits d'étiage

informer et sensibiliser le public

Prévention des innondations

Les actions sur la thématique des inondations sont réalisées grâce au Programme d’Action et de Prévention des Inondations (PAPI) d’intention.

Elaboré et validé en 2011, le PAPI sera mis en oeuvre sur la période 2012-2016.

C’est l'outil opérationnel de mise en oeuvre du SAGE sur cette thématique à l'échelle de l'ensemble du bassin versant.

La démarche PAPI d'intention est constituée d'un programme d'études permettant de réaliser un diagnostic de l'aléa et des enjeux du territoire, et d'établir un programme d'actions global. Elle comporte également quelques actions opérationnelles déjà identifiées comme indispensables.

Les actions subventionnées sont réparties sur 5 thématiques :

Les principales études portent sur : l’amélioration de la connaissance de l’aléa et l’évaluation des besoins de réduction de la vulnérabilité l’intégration de la problématique d’assainissement pluvial dans les documents d’urbanisme l’étude pour l’amélioration de la rétention de l’eau à la parcelle sur les terrains forestiers et agricoles

Le Plan Communal de Sauvegarde (P.C.S.) Le PCS est obligatoire dans les communes couvertes par un Plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPRN) ou un Plan particulier d’Intervention (PPI). Son élaboration relève de chaque commune.

Ces documents analysent tous les risques naturels et technologiques présents sur une commune et prévoient l’information des habitants en fonction de seuils d’alerte, les accès à fermer, les points sensibles du réseau public à protéger, les lieux d’accueil en cas d’évacuation de population, …. Sur le bassin versant de l’Ardèche, qui compte 158 communes, un tiers ont l’obligation de formaliser ces éléments, et seule une minorité de Plans Communaux de Sauvegarde ont été réalisés !

Tout au long de l’année 2013, dans le cadre du PAPI, le Syndicat Ardèche Claire, avec l’appui des services de l’Etat, accompagnera les communes pour réaliser leurs PCS.

Préservation de la Biodiversité

Les actions pour la préservation de la biodiversité se font notamment dans le cadre de la procédure Natura 2000 et des Espaces Naturels Sensibles.

Natura 2000 : Natura 2000 est un réseau européen de sites pour la préservation de la biodiversité et la valorisation du patrimoine naturel. Cette démarche repose sur l'implication locale pour une richesse écologique commune. En France, un document d'objectifs (DOCOB) détermine les actions à mettre en oeuvre pour la préservation des habitats naturels et des espèces en tenant compte des activités sociales, culturelles et économiques d'un territoire.

Le Syndicat Mixte Ardèche Claire a été désigné opérateur de la démarche Natura 2000 sur le site B5 « Moyenne Vallée de l’Ardèche et Plateau des Gras » en décembre 2007.

Le comité de pilotage de décembre 2013 a renouvelé la désignation du Syndicat comme structure porteuse pour les 3 prochaines années.

Depuis 2014, l'animation Natura 2000 a été regroupée avec l'animation de l'Espace Naturel Sensible "Vallée de l'Ardèche, Gorges de la Beaume et de la Ligne" du Département 07.

Site « Moyenne vallée de l'Ardèche et plateau des Gras » : il concerne 29 communes de St Privat à Vallon Pont d'Arc, soit un territoire de 5 435 hectares. Le DOCOB a été validé le 11 décembre 2007 et son programme d'actions 2008-2014 a démarré en mars 2008. En 2011, la révision du DOCOB a été engagée avec un travail préparatoire à la rédaction de la Charte Natura 2000 et des Contrats types.

Exemples, d’opérations menées dans le cadre de Natura 2000 : Etudes : Recherche et suivi de la tortue Cistude dans la boucle de Chauzon – Réalisation de diagnostics complémentaires sur les zones d’extension du périmètre (la vallée de la Louyre et le plateau de Lavilledieu).

Gestion et préservation des habitats et des espèces : Sur le site de la Grotte du Soldat à Labeaume, la signature d’un Contrat Natura 2000 a permis de mettre en place des aménagements afin d’assurer la tranquillité des chauves-souris.

Evaluations d’incidences : Afin de s’assurer de leur compatibilité avec le maintien de la biodiversité, les projets susceptibles d’affecter de façon notable un site Natura 2000 doivent faire l’objet d’une évaluation de leurs incidences (EI) au regard des objectifs de conservation du site.

Suivis

Suivis de l’état des cours d’eau (qualité de l'eau et de la rivière)

Pour être conforme aux exigences de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau et pour suivre l’effet des actions menées sur les rivières, des campagnes de mesures permettent de suivre la qualité écologique de la rivière et la physico-chimie.

Ces campagnes annuelles, menées depuis 2008 sur la rivière Ardèche, portent sur 8 points de mesures. Chaque année, 2 indicateurs biologiques, 11 paramètres physico-chimiques et 41 substances chimiques sont analysés afin de déterminer la qualité de l’eau et des milieux, ainsi que les causes de dégradation éventuelle.

En 2011, le périmètre d’étude a été étendu à 5 points supplémentaires sur le bassin versant de la Ligne. Le bilan sur 3 ans de suivi révèle une situation très bonne à moyenne sur ces points.

Exemple de paramètres étudiés : physico-chimie : pH, t°, O2, conductivité, NO3, NO2, NH3, PO4 ou P2O5. La DBO5 et l'oxydabilité à chaud peuvent être ajoutés en cas de pollution ponctuelle - biologie : IBGN (Indice Biologique Global Normalisé), IBD (Indice Biologique Diatomés), IP (Indice Poisson)

Autres réseaux de mesures :

Suivis spécifiques de la qualité de l’eau en saison estivale

L'été, le Sydicat Mixte Ardèche Claire réalise l'autosurveillance des sites de baignade déclarée pour le compte des communes. Cela signifie que pendant juillet et août, une à deux analyses par semaine sont réalisées sur chacune des 20 plages publiques du bassin versant.

Ces suivis sur les paramètres liés à la baignade (présence ou non de germes bactériens) complètent les suivis de l'ARS (Agence Régionale de la Santé). Les résultats sont transmis directement aux communes gestionnaires des baignades.

Ces campagnes sont complétées par des analyses sur les paramètres physico-chimiques. Elles participent à l’expertise de l’état des milieux aquatiques en période d’étiage.

Suivis des niveaux d’eau et des situations de sècheresse

En été, le niveau d’eau des cours d’eau du bassin versant de l’Ardèche baisse fortement. Certaines rivières sont même à sec temporairement.

A cette période de l’année, la vigilance sur les rivières est donc accrue. Sur une partie de l’Ardèche et sur le Chassezac, les débits peuvent être maintenus artificiellement à partir de réserves stockées dans les barrages (22 millions de m3 au total).

Une « cellule de gestion du soutien d’étiage », qui regroupe autour du Préfet, les Services de l’Etat, le SDEA, EDF, le SEBA et le Syndicat Mixte Ardèche Claire, se réunit chaque semaine pendant tout l’été afin d’assurer la gestion fine et optimale de ces stocks.

Le Syndicat Mixte Ardèche Claire

A l’aube des années 80, le Syndicat Mixte Ardèche Claire est né d’une volonté collective de communes de retrouver la qualité de ce cours d’eau cévenol si important dans la vie quotidienne des habitants. Trente années plus tard, les résultats en matière de qualité d’eau sont au rendez-vous, mais l’ambition collective doit relever de nouveaux défis. Aujourd’hui, ce sont non seulement la qualité de l’eau, mais également la quantité, le risque d’inondation et la qualité des milieux aquatiques et humides qui font l’objet de toutes les attentions. Les collectivités du bassin ont élargi leur intervention des questions de rivières aux enjeux du bassin versant.

Statuts

Le Syndicat Mixte Ardèche Claire est une collectivité publique composée de communes et communautés de communes du bassin de la rivière Ardèche. Il mène donc deux grandes missions, d’une part, la gestion et la maîtrise d’ouvrage collectives de travaux, d’autre part la planification indispensable de la politique globale de l’eau.

Les statuts révisés en 2011 détaillent clairement ces deux aspects.

Missions

Sur son territoire de compétence, le Syndicat est chargé de la préservation de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques sur les rivières de la vallée de l’Ardèche. Structure porteuse de différentes procédures, il coordonne la mise en œuvre de la politique globale de l’eau :

planification à moyen terme : avec le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) ;

outils pour l’action : avec le Contrat de Rivière « Ardèche et affluents d’amont », le Programme d’Action pour la Prévention des Inondations (PAPI) et le Document d’Objectif du site Natura 2000 « moyenne vallée de l’Ardèche et plateau des Gras »

Territoire

Le Syndicat Mixte Ardèche Claire couvre aujourd'hui un territoire de 90 communes, 8 communautés de communes et une communauté d'agglomération adhérentes riveraines de l'Ardèche et de ses affluents amont.

La rivière Ardèche prend sa source au Col de la Chavade (1467m) et s'écoule sur 120km jusqu'à sa confluence avec le Rhône.

Son bassin versant a une superficie de 2430 km² et s'étend sur les départements du Gard, de la Lozère et de l'Ardèche. Il se caractérise par des influences à la fois montagnardes et méditerranéennes.

L'Ardèche, cours d'eau principal, compte de nombreux affluents en rive droite et en rive gauche. D'amont en aval : la Fontaulière ; le Lignon ; la Volane ; le Sandron ; le Luol ; l'Auzon ; la Claduègne ; l'Ibie - la Beaume et le Chassezac (ces deux derniers affluents sont gérés respectivement par deux autres syndicats de rivières).

Fonctionnement

Les élus

Chaque commune ou Communauté de communes membre du Syndicat est représentée par un ou plusieurs délégués désigné(s) au sein du conseil municipal ou du conseil communautaire. L’ensemble de ces délégués constituent le Comité Syndical. C’est ce Comité qui décide du budget, de la composition et du fonctionnement du Syndicat. Pour gérer au quotidien les actions du Syndicat, il a élu, parmi ses membres, un Bureau Syndical, composé du Président et de 12 vice-présidents.

L'équipe technique

L’équipe des services du Syndicat est composée de 15 agents.

Les bureaux sont basés à Vogüé (4, allée du château, 07200 Vogüé, tel 04 75 37 82 20)

Un travail en collaboration avec les structures et partenaires du territoire

La concertation et le partenariat sous-tendent toute l’action du Syndicat qui est en interaction permanente avec les acteurs locaux, dont les Syndicats de rivière du Chassezac et de Beaume-Drobie. Structure porteuse du SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) et du PAPI (Programme d’Action pour la Prévention des Inondations), le Syndicat travaille au service de la CLE (Commission Locale de l’Eau) pour ces projets. Il anime aussi les commissions de concertation et de pilotage des projets structurants : Comité de Rivière, Comité de pilotage Natura 2000, …

Le Syndicat prend également part aux travaux organisés dans le cadre du Pays de l’Ardèche Méridionale, du Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche, de la Grotte Chauvet, du Schéma de Cohérence Territoriale, le SCOT, intimement liés à la gestion de l’eau.

Par ailleurs, l’appui technique et financier pour les projets fait appel aux partenaires essentiels que sont l’Europe, l’Etat, l’Agence de l’Eau, la région Rhône-Alpes, le département de l’Ardèche.

Espace pédag'eau

L’eau et les rivières s’invitent dans les écoles primaires du bassin versant de l’Ardèche

Depuis 2012, sur 3 années scolaires, ce projet a permis d'accompagner 27 classes, soit plus de 600 élèves de classes primaires, sur 18 communes différentes de notre territoire. Il a été, élaboré en partenariat avec l’Education Nationale, dans le cadre du Contrat de Rivière « Ardèche et affluents d’amont », avec le soutien financier de l’Agence de l’Eau RM&C et de la Région Rhône-Alpes.

Restitution du travail des élèves - projet de l'année scolaire 2015-2016

Restitution du travail des élèves - projet de l'année scolaire 2014-2015

Restitution du travail des élèves - projet de l'année scolaire 2013-2014

Restitution du travail des élèves - projet de l'année scolaire 2012-2013

Depuis l’année scolaire 2015-2016, le projet ss'est recentré sur la thématique de "l'eau et de la biodiversité". 7 classes seront accompagnées l'année prochaine grâce au financement du Département de l'Ardèche dans le cadre de l'animation de l'Espace Naturel Sensible "Vallée de l'Ardèche, Gorges de la Ligne et de la Beaume".

Autre nouveauté cette année, le territoire de la vallée du Chassezac mène un projet similaire en partenariat avec Ardèche Claire dans le cadre du contrat de rivière Chassezac (3 classes participantes). La restitution de ces deux projets sera menée en commun.

Téléchargez l’appel à projet « écoles primaires – Ardèche Claire – année scolaire 2016-2017 »

Ressources pédagogiques (exposition, plaquettes, vidéos, …)

Téléchargez la liste des supports disponibles

Pour toute demande de support auprès du Syndicat Mixte Ardèche Claire, contactez le service communication : communication@ardecheclaire.fr

Reseau de contact Réseau Education à l'Environnement et au Développement Durable Ardèche :

Réseau Pétale07 (contacter le réseau via le Viel Audon)

Acteurs du territoire intervenant sur l'enjeu "eau" et agréés par l'Education Nationale (liste non exhaustive) :

Parc Naturel Régional des Monts d'Ardèche (portail éducation au territoire) Syndicat de Gestion des Gorges de l'Ardèche (SGGA) Fédération de pêche de l'Ardèche (Fédé07) Viel Audon (association Le Mat - Balazuc) Fédération de Protection de la Nature Ardèche (FRAPNA 07) Association Clapas Nature Roche et paysages (Blog de Clapas). Association MiSyrphe-MiRaisin.